lundi, février 14, 2005

Sur les pas d'André, le groupe d'aveyronnais...

"Sur les pas d'André Jarlan", organisé par le père Cros, responsable des pélerinages diocésains, le voyage au Chili avait pour mission de rassembler un groupe désirant retrouver André à travers le quartier et les lieux où il a vécu et agit...
Henriette et Lin, la soeur d'André Jarlan et son beau frère, Georges son frère, Mgr Ghirard, d'anciens amis d'André (certains le connaissaient depuis le séminaire, d'autres l'avaient cotoyé ensuite dans ses missions en Aveyron) et d'autres laïcs composaient un groupe uni et attentif!
Pendant près de deux semaines, du 1er septembre au 14 septembre 2004, nous avons tous vécu des moments forts et intenses, sur les pas d'André.
voir lien Pélerinages Rodez


Très réceptifs et émus, nous avons rencontré des témoins du drame du 2 septembre 1984, visité la maison où André a vécu et où il est mort-sur sa Bible-, parcouru à plusieurs reprises les rues de La Victoria. Nous avons pu ressentir et constater que la mémoire d'André est très vive dans cette Victoria! Une fresque murale de La Victoria le dit en couleurs: "André vive"
La cérémonie du 4 septembre -en plein air, à un carrefour- a rassemblé beaucoup d'habitants du quartier et aussi des "officiels". Une grande émotion et un moment fort!

L'importante rencontre avec le père Precht nous a tous sensibilisés aux nouvelles missions de l'Eglise chilienne dans ces quartiers un peu délaissés.

La visite de la fondation Hurtado -très active- nous a beaucoup appris sur la qualité et l'importance de l'action que ce jésuite à la forte personalité a menée il y a une 5O d'année à Santiago (la petite camionette verte FORD qui amenait chaque soir au foyer Hurtado un groupe de gamins perdus et livrés à eux mêmes est connue dans tout le Chili)...

A la fin du voyage, nous avons rencontré Joseph Sirvin qui, à Antofagasta, oeuvre sans bruit mais si efficacement pour les oubliés de la croissance chilienne.

Pendant tout le voyage, Roberto, notre guide chilien francophone nous a fait percevoir, par ses commentaires pertinents les dures réalités chiliennes:
"Le Chili est un pays de clubs. Quand un chilien répond à une annonce pour un emploi, il sera souvent jugé et traité selon son appartenance sociale. Son numéro de télephone, son club sportif ou le nom de lycée ou l'adresse du candidat deviennent autant d'indicateurs d'apprtenance sociale et ensuite un critère de sélection"
"Le Chili a l'ambition de devenir une porte ouverte vers l'Asie et les pays de forte croissance. Les ports chiliens vont servir de plateforme d'échanges pour des pays comme le Brésil et l'Argentine qui n'ont pas de façade maritime sur le Pacifique", d'où la création de toute l'infrastructure routière et portuaire.".
Roberto est le fils d'un disparu Chilien. Réfugié en Belgique avec sa mère, il a fait des études d'économie et est revenu s'établir au Chili.